Răspunde la: Lumea BD – Corespondente

#1472
_Maxim
Participant

L’année des révolutions et des retrouvailles
Dans les années soixante, comme la plupart des enfants roumains de mon age, j’ai eu une enfance heureuse et sans beaucoup de soucis. Mais, meme nous, nous sentions qu’une chape d’interdits était en train de laisser passer quelques rayons de soleil. Apres Nixon, le général De Gaule vient aussi a Bucarest. Il devra écourter son voyage pour les raisons que l’on connaît. Le printemps de Prague sera rapidement écourté par les troupes du Grand frere et notre Conducator allait nous convier a son discours flagellateur. Les plus grands et téméraires d’entre nous étaient prets apartir se battre contre le menaçant voisin.
J’étais loin de mesurer l’importance de cette année si riche en événements, pour mon propre avenir.
Apres 1963-1964, nous avons été privés quelques trop longues années de Vaillant, je n’ai jamais su pour quelle raison, étions-nous devenus trop grands, mon frere et moi, pour que nous continuons avec de pareilles enfantillages qui aurait pu nous éloigner du droit chemin de l’école ou de basses questions matérielles, qu’on m’aurait caché.
Nous voici en 1968, début septembre, juste avant la rentrée des classes, un matin comme tant d’autres, je rencontre un copain qui venait d’acheter un numéro de Vaillant, qui, je le découvre a cette occasion, avait un nouveau nom, le Journal de Pif.
Ce copain, un ami du quartier, était comme Totoche, quelqu’un qui imposait par son courage et aussi ingénieux que l’Ingénieur, car tres porté sur le bricolage. Dans un coin de cour de la maison de sa mere, il avait construit une espece de cabine de voiture, de poste de pilotage, avec volant, levier de vitesses, frein et tout sorte de mécanismes dont mon entendement était dépassé a l’époque, et peut-etre meme aujourd’hui. Plus tard il aurait voulu conduire un camion, comme son pere, et il s’entraînait a sa façon. Il avait aussi mis au point des colts qui tiraient des fléchettes, avec un systeme proche de l’arbalete et sans doute plus efficace que les colts a amorces et patates du vrai Totoche dans Belleville City. Plus tard je l’ai perdu de vue et je n’ai jamais pu lui demander si cet épisode des aventures de Totoche, lui avait inspiré son invention.
Pour revenir a nos moutons, surpris par le nouveau titre, j’ai reconnu tout de suite mes anciens amis: Pif, Placid et Muzo et tous les autres.
J’ai demandé a mon copain ou a-t-il trouvé l’objet et je me suis empressé de l’acquérir aussi. Il s’agissait du numéro 1215, je me le rappelle précisément grâce aux couvertures du site Pif-Collection bien sur et j’ai réussi a le retrouver grâce a DLGDL.

Le soir meme, ma tante, Mlle Radicelle, le sourire aux levres, m’apportait ce meme n° 1215 qu’elle avait trouvé en province, ou elle travaillait a l’époque. C’était sans doute un Signe ! En tout cas j’en profitai pour demander qu’il se répete toutes les semaines.
Je me suis réjoui que Pif était de nouveau dessiné par Arnal. J’aimais beaucoup le dessin plus dynamique de R. Mas, mais je devais avoir un véritable culte pour le dessin qui me semblait tellement parfait de Cabrero Arnal. Il faut vous raconter que pendant ces années sans Vaillant, pour une raison inconnue la plupart des fameux recueils ont disparu, il ne me restaient que quelques albums de Placid et Muzo et plusieurs Roudoudou et Riquiqui de la meilleure époque et Arnal gardait ainsi une place de choix dans mes souvenirs.
Apres les retrouvailles des anciens copains comiques ou réalistes, j’ai découvert et adopté de novelles séries, comme Zor et Mlouf, ou Les As, ainsi que mon premier poche, justement Les As Poche N°1.
En meme temps que la découverte hebdomadaire des nouvelles aventures de mes amis, commença aussi ma grande quete, acheter des numéros anciens pour connaître les débuts des histoires a suivre » et petit a petit cette curiosité était remplacée par l’envie du collectionneur. Les nombreux antiquaires – bouquinistes de Bucarest ne demandaient qu’a m’aider dans ma démarche.

Apres le numéro Spécial Noël, au beau milieu du mois de décembre, avec l’arrivée du froid et de la neige, suite a un retard inhabituel de livraison de Pif, une grande frayeur me saisit. Mon grand frere, humoriste né et qui sait apprécier son humour, de retour a la maison avec notre tante me donnent un numéro spécial de L’Humanité Dimanche, en me disant que c’est une nouvelle formule de Vaillant le journal de Pif. Habitué aux changements de formule de mon journal préféré, et sans doute un peu sous la nostalgie de l’ancien grand format de Vaillant, j’étais pret a le croire. Il y avait une grande planche en couleur de Pif, qui était aussi grande et belle que dans mes plus anciens souvenirs, mais ou étaient les amis de Pif, comment j’allais connaître la suite de leurs aventures, allaient-ils revenir la semaine suivante ? Heureusement, la semaine suivante, Pif revint avec ses numéros normaux, le changement était dans l’air, mais il n’était pas encore d’actualité.
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