Paul Gillon, la référence de la BD de science-fiction
Paul Gillon s’intéresse a mille choses et c’est un peu par hasard qu’il fait carriere dans la bande dessinée. Il travaille pour plusieurs médias et touche a la BD érotique dans L’Echo des savanes avec La survivante et Jehanne. Mais c’est la science-fiction qui l’attire le plus, il invente donc la série Les Naufragés du temps avec Jean-Claude Forest. Il est le lauréat du Grand Prix de la ville d’Angouleme en 1982 et cette année fait partie de la sélection patrimoine du Festival. Rencontre.
Este interesat de o suma de lucruri si a ajuns din intamplare la BD. Lucreaza pentru mai multe media si se apropie de BD erotica in L’Echo des savanes cu Urmatoarea si Jehanne. Dar cel mai mjult il atrage S-F-ul si inventeaza seria Naufragiatii timpului cu Jean-Claude Forest. Este laureatul Marelui Premiu al orasului Angouleme in 1982 iar acest an face parte din selectia patrimoniu a Festivalului. Intalnire cu el.
Vous faites partie de la sélection patrimoine du Festival d’Angouleme. Que cela représente-t-il pour vous?
C’est pour moi la reconnaissance confirmée d’un long, tres long travail.
Este pentru mine o recunoastere confirmata a unei indelungate, foarte indelungate munci.
Comment est née cette série?
En 1964, mon ami Jean-Claude Forest m’a appelé au téléphone dans ma maison de la Drome. Il avait la possibilité de créer avec Remo Forlani un journal de bandes dessinées tres audacieux a l’époque, chouchou. Sachant mon ambition de dessiner de la science-fiction, il avait demandé a un auteur reconnu de me soumettre les premieres pages d’une histoire de S.F. que j’ai refusées. Les délais de parution étant extremement courts, nous avons convenu d’échanger quelques idées et de les rassembler pour tenter d’en tirer un récit cohérent. C’est l’origine d’un long voyage dans le temps puisque Les Naufragés du Temps ne paraîtront en définitive dans France-Soir qu’en 1974.
In 1964, amicul Jean-Claude Forest mi-a telefonat la mine in Drome. Exista posibilitatea de a crea cu Remo Forlani o revista de benzi desenate foarte indrazneata in acea vreme. Cunoscand ambitia mea de a desena SF, ceruse unui autor recunoscut sa-mi trimita primele pagini ale unei povesti, pe care le-am refuzat. Termenele fiind foarete scurte, am cazu de acord sa schimbam unele idei si sa le adunam pentru a incerca sa scoate, o povestire coerenta. Este inceputul unei lungi calatorii in timp fiindca Naufragiatii Timpului nu va aparea decat in France-Soir abia in 1974.
Pourquoi avoir choisi l’univers de la science-fiction?
La science-fiction libere totalement les normes aussi bien graphiques qu’imaginatives.
S-F-ul elibereaza normele atat grafice cat si imaginative.
Que pensez-vous du monde de la bande dessinée aujourd’hui?
Tout le monde fait de la bande dessinée, c’est un vrai foutoir. Mais cela a l’avantage de faire surgir de l’inattendu et de vrais talents hors normes. Tant pis, tant mieux!
Toata lumea face banda desenata, intr-o mare brambureala. Din care poate rasari ceva nou si talente adevarate si innoitoare. Cu atat mai rau, cu atat mai bine!
Quels sont vos influences, les auteurs que vous admirez?
Harold Foster, Milton Caniff, Alex Raymond (quoique son Flash Gordon releve davantage de l’heroic-fantaisy que de la Science-Fiction) et beaucoup, beaucoup d’autres dont Rene Giffey, Geo Mac Manus, Alain Saint-Ogan, Raymond Poivet, Franquin, Bilal, Moebius, Schulz, Loisel, Peelaert, Bill Watterson, etc…etc…
Vittorio Giardino, entre Histoire et bande dessinée
Vittorio Giardino n’est pas tombé dans le monde de la BD quant il était petit. Il a d’abord été ingénieur, pendant 10 ans, avant de réaliser que sa place était ailleurs. Depuis 1978, il n’a plus quitté la bande dessinée. Il crée sa premiere série avec le détective Sam Pezzo en 1979, puis invente le personnage de Max Fridman, un espion juif français, qui jouit encore aujourd’hui d’un franc succes puisque le tome 5 de Max Fridman fait partie de la sélection officielle du Festival d’Angouleme. Giardino est un passionné d’Histoire, un passionné tout court.
N-a cazut in lumea BD cand era mic. A fost inginer timp de 10 ani, inainte de a realiza ca locul lui era in alta parte. Din 1978, n-a mai parasit banda desenata. Prima serie cu detectivul Sam Pezzo o realizeaza in 1979, apoi inventeaza personajul Max Fridman, un spion evreu francez, care se bucura si astazi de succes dat fiind ca volumul 5 face parte din selectia oficiala a Festivalului de la Angouleme. Giardino este pasionat de istorie, un pasionat si-atat.
Vous faites partie de la sélection officielle du festival d’Angouleme, que cela représente-t-il pour vous?
Un grand honneur et une grande satisfaction.
O mare onoare si o mare satisfactie.
Quelle part d’autobiographie peut-on trouver dans vos bandes dessinées?
Il y a toujours un peu de moi et de ma vie dans mes livres, mais d’une maniere qu’on ne voit pas facilement. Mes expériences personnelles sont cachées dans des petits détails, éparpillées un peu partout, a tel point que seulement ma famille et mes amis intimes peuvent les reconnaître.
Exista oriunde o parte din mine si din viata mea in cartile mele, dar intr-un mod prin care nu se vede asa usor asta. Experientele mele personale sunt ascunde in mici detalii, raspandite mai peste tot, astfel incat doar familia si prietenii apropiati pot sa le recunoasca.
Comment définiriez-vous votre trait?
Mon trait est tres instinctif (malgré les apparences) parce que je suis completement autodidacte. Normalement en Italie je suis considéré comme le plus belge des dessinateurs italiens, donc j’appartiens a la „ligne claire”mais peut-etre plus Hiroshige que Hergé. Je dirais plutôt a la recherche de la précision que de l’effet.
Linia mea este foarte instinctiva (in ciuda aparentelor) pentru ca sunt complet autodidact. De obicei in Italia sunt considerat drept cel mai belgian dintre desinatorii italieni, deci apartin „liniei clare” dar poate mai aproape de Hiroshige decat de Herge. As zice ca mai mult pe partea cautarii si preciziei decat pe cea a efectului.
Quelles sont vos influences?
Mes influences sont soit littéraires soit cinématographiques, au moins autant que celles de la BD et tellement nombreuses que la liste serait trop longue.
Influentele mele sunt si literare si cinematografice, cel putin tot atata cat cele din BD si atat de numeraose incat lista ar fi prea lunga.
Et vos projets?
J’ai beaucoup de synopsis pour tellement d’albums que je ne réussirai jamais a les réaliser tous. Mais je préfere ça, mieux vaut trop d’idées que trop peu, je crois.
Am multe sinopsisuri pentru atatea albume ca nu voi ajunge sa le realizez pe toate. Dar imi place asa, mai bine mai multe idei decat prea putine, cred.
Interview réalisée par Adeline Grosjean avec l’aimable collaboration des éditions Glénat.
http://www.bedeo.fr/index.php/bedeo/Data/Evenement-BD/Les-entretiens-Bedeo/Vittorio-Giardino-entre-Histoire-et-bande-dessinee-65910/(offset)/0