Lumea BD – Corespondente

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    Mesaje
  • #1524 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    2007, VITALITÉ ET DIVERSITÉ
    Une année de bandes dessinées sur le territoire francophone européen
    par Gilles Ratier, secrétaire général de l’ACBD

    (Asociatia Criticilor si jurnalistilor de BD)
    1. Production: la progression continue pour la 12eme année consécutive : 4313 livres de bande dessinée ont été publiés en 2007 (dont 3312 strictes nouveautés), soit une progression de 4,4%.
    2. Édition: plus d’acteurs sur le marché, ce qui est un signe de vitalité: 254 éditeurs ont publié des bandes dessinées en 2007, alors que seulement 17 groupes concentrent 74% de la production.
    3. Optimisation: 90 séries ont bénéficié d’énormes mises en place et ont continué a se placer parmi les meilleures ventes, tous genres de livres confondus.
    4. Traduction: 1787 bandes dessinées étrangeres (dont 1371 venues d’Asie et 253 des États-Unis) ont été traduites: un léger recul de 0,67% par rapport a l’an passé.
    5. Adaptation et médiatisation: la bande dessinée adapte a nouveau les œuvres littéraires (96 albums en 2007), alors qu’elle inspire de plus en plus les autres moyens d’expressions.
    6. Pré-publication: présence de 77 revues spécialisées dans les kiosques et les librairies, alors que la bande dessinée trouve un nouveau terrain créatif dans la prépublication sur Internet.
    7. Disparitions et consécrations: 13 créateurs francophones ont disparu en 2007 et quelque 128 œuvres datant de plus de 20 ans ont été rééditées.
    8. Satisfaction: malgré tout, 1357 auteurs de bandes dessinées continuent, quand meme, a pouvoir vivre de leur métier.
    9. Bilan téléchargeable avec annexes
    N.B.: la moindre utilisation de ces données ou d’une partie d’entre elles doit être obligatoirement suivie du copyright: Gilles Ratier, secrétaire général de l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée).
    http://www.acbd.fr/bilan-2007.html

    #1525 Răspunde
    Sanki
    Participant

    Les secrets d’Astérix
    Fred – Derrie;re le miroir
    Art Spiegelman – Le miroir de l’histoire
    Joann Sfar & Associé
    Lorenzo Mattotti, le triomphe de la couleur
    Chris Ware – Un art de la mémoire
    Profession mangaka (Tanigushi)

    http://www.arte.tv/fr/art-musique/comix/Videos—animations/741682.html

    #1526 Răspunde
    Sanki
    Participant

    Hier soir, Persepolis a obtenu le César du meilleur 1er film et le César de la meilleure adaptation…
    Le 19 février Persepolis a été projeté a Téhéran dans un petit centre culturel, censuré de plusieurs scenes a contenu sexuel. …
    Un Oscar demain soir ?
    Finalement une bonne adaptation d’une bonne BD peut tout a fait etre reconnue officiellement.

    (Colette)

    #1527 Răspunde
    Sanki
    Participant

    Bonjour a tous,

    Venez nous rendre une petite visite, ce serait sympa. Pour cela, deux liens menant vers la nouvelle version du site officiel d’Hermann : http://www.hermannhuppen.com/ ou http://www.hermannhuppen.be/

    A tres bientôt,
    Yves

    #1528 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Un nouveau numéro de zoolemag est paru
    http://www.zoolemag.com/pdfs/ZOO17_Web.pdf
    …entre autre une interview d’Herman et fils.

    #1529 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Banda desenata e “binemersi” :D… la ei

    La bande dessinée, un secteur en bonne santé
    de Alain Beuve-Méry

    La bande dessinée affiche une bonne santé sur le plan économique, mais est toujours guettée par la surproduction. En 2008, le nombre de nouveaux titres a en effet atteint 4 413 (nouveautés et rééditions comprises) contre 4 024 en 2007, soit une progression de 9 % sur un an, selon le rapport publié par Gilles Ratier, secrétaire général de l’Association des critiques et journalistes de BD.
    En cinq ans, cette croissance s’est amplifiée: la production a plus que doublé, les seules nouveautés représentant 3 592 albums en 2008, contre 1 730 en 2003. Une évolution qui ne repose plus sur les mangas, dont le marché s’est stabilisé en 2008, apres avoir connu pendant plusieurs années des taux de progression a deux chiffres. Les BD asiatiques représentent aujourd’hui 37 % des ventes en nombre d’exemplaires mais seulement 26 % en valeur.

    La BD apparaît comme un marché stable en chiffre d’affaires: 320 millions d’euros en 2007, soit 6,5 % du CA de l’édition. C’est aussi un marché ou la concentration est devenue la norme. Selon Ipsos, sur les 33,6 millions de BD vendues en France, un tiers proviennent des marques détenues par le groupe Média-Participations (Dargaud, Dupuis, Kana, Lucky Comics). Viennent ensuite Glénat, Delcourt, Soleil et Casterman (contrôlé par Flammarion). Un cinquieme groupe émerge, Hachette, qui a acquis en 2007 l’éditeur de mangas Pika (11 % du secteur) et en 2008 les éditions Albert René (“Astérix”). Au total, quinze groupes assurent plus de 70 % de la production, alors qu’on recensait 265 éditeurs de BD en 2008.

    LE MONDE DES LIVRES | 29.01.09 |

    Sa vedem ce mai facem noi pe-aici 8)
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/01/29/la-bande-dessinee-un-secteur-en-bonne-sante_1147885_3260.html#ens_id=1147246&xtor=RSS-3208

    #1530 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Identificarea Syldaviei cu Romania, un exercitiu laborios si entuziast, o pledoarie tenace, poate sa fi avut intentii bune, de evidentiere nationala.

    In 21 august 2006 in Liberation, Lindon Mathieu vorbeste nu despre o alta ipoteza ci despre o metafora, “O metafora a Belgiei”, care este aceasta tara, Syldavia, inchipuita de Herge. Aici se mentioneaza faptul ca Herge a avut ca model Albania pentru aceasta imaginara tara balcanica, Syldavia.
    Pentru a lansa o teorie fantezista este nevoie sa eludezi probe contrare evidente: in acest caz, de exemplu, simbolul Syldaviei si al Albaniei de pe respectivele stindarde care sunt identice.
    Un lucru bun in linia “nationala”, este pomenirea si cu aceasta ocazie a numele tarii noastre si cel al unui exeget roman Dodo Nita, concitadinul si colegul nostru.

    Ecrivain et spécialiste de Tintin et Hergé, Benoît Peeters est l’auteur de Hergé, fils de Tintin (Flammarion) et coauteur avec le dessinateur François Schuiten des Cités obscures, dont le dernier volume paru est la Frontiere invisible (Casterman).

    D’ou vient la Syldavie ?
    Dans la brochure la présentant dans le Sceptre d’Ottokar, Hergé place d’emblée la Syldavie comme un pays occupé, soumis a des invasions incessantes. Il y a énormément de précisions sur les invasions successives, les guerres et les redéfinitions de frontieres, meme si Hergé traite des questions territoriales sans montrer aucune carte. On sait que les Turcs ont été des envahisseurs. La Syldavie a une nature balkanique, un Etat paramusulman qui pourrait avoir affaire avec l’ex-Yougoslavie. On a droit a des données incidentes amusantes: on sait qu’il y a un acces a la mer, le port de Douma, comme le montre l’épisode de l’hydravion et des Dupondt tombant a l’eau. On sait qu’on arrive par Prague, puisqu’il y a un avion Bruxelles-Prague puis Prague-Klow. Un exégete roumain, Dodo Nita, a multiplié les publications pour prouver que la Syldavie est la Roumanie. Mais on sait maintenant par les notes préparatoires d’Hergé et ses conversations avec son correspondant chez Casterman que le pays qu’il avait en tete est l’Albanie.
    Le Sceptre d’Ottokar paraît en 1939 dans le Petit Vingtieme. C’est un traitement de l’actualité a chaud bien meilleur que celui fait par Hergé pendant les années d’occupation. Comme avec le Lotus bleu et la concession internationale, il parvient a faire passer simplement pour des enfants des choses compliquées, comme il le fera en 1940 avec Au pays de l’or noir et les questions du pétrole et de la Palestine occupée par les Anglais. Dans l’immédiat avant-guerre, il prend a bras le corps, avec des positions plutôt courageuses, les questions politiques dont il essaiera ensuite de ne plus parler.

    Ce n’est pas le premier pays que Hergé invente.

    Non, c’est déja le cas dans l’Oreille cassée. Mais il y a des sources tres étranges pour la Syldavie. Il semblerait qu’un certain Lewis Fry Richardson ait fait paraître en 1937 dans le British Journal of Psychology un article intitulé “General Foreign Policy”. Richardson était un mathématicien spécialiste des systemes instables dont les travaux seraient encore utilisés en météorologie. Dans cet article que je n’ai pas lu, il met en place un modele mathématique de rivalité entre deux pays, une simulation politique et il aurait introduit non la Syldavie mais la Syldurie et la Bordurie, les noms des deux pays en guerre. On ne pense pas qu’Hergé l’ait lu mais, dans son dernier entretien, il m’a dit “un ami m’a donné l’idée de cette histoire” et j’ai pu retrouver l’ami en question. Avec l’Oreille cassée, il s’est intéressé aux pays imaginaires parce qu’il avait eu des problemes avec le Lotus bleu, pour lequel il y avait eu des protestations de l’ambassade du Japon essayant d’empecher la publication de la fin de l’histoire. Hergé crée la Syldavie et la Bordurie pour parler des annexions nazies sans encourir de reproches. On ne pretait pas a l’époque suffisamment d’importance a la bande dessinée pour faire des analyses fines des deux pays. Mais les avions employés par les Bordures sont des avions allemands, des Heinkles, et les Allemands convoqueront Hergé pour lui dire: “Ne recommencez pas.” Tout le monde a aussi noté que Müsstler, l’homme qui manipule l’annexion, est un condensé de Hitler et Mussolini et aussi, d’ailleurs, de Mosley et Mossert, les nazis anglais et néerlandais.

    Quelle est la spécificité syldave ?
    Ce petit Etat oublié, parce qu’incertain, au coeur de l’Europe, est une métaphore de la Belgique. Elle était neutre en 1914, mais sa neutralité a été bafouée. Le pays est devenu un champ de bataille et a été ruiné. Apres la mort d’Albert, en 1934, Léopold III est plus neutraliste. Hergé écrit au roi pour le féliciter apres un discours antifrançais en 1936. Il a des liens avec la famille royale et envoie aux princes Baudoin et Albert chaque album de Tintin avec une reliure spéciale qu’il fait confectionner. Il voudrait que le roi ait plus de pouvoir. C’est toute l’histoire de ce roi de Syldavie garant de l’unité du pays mais mal conseillé, dont l’entourage est suspect. Le sceptre est le symbole de ce roi fort et faible: c’est a la fois une arme, puisque c’est ainsi qu’il est entré dans l’histoire du pays, et ce qui doit le conduire a l’abdication s’il ne peut pas le montrer le jour de la Saint-Wladimir. Léopold III reste au pays quand son gouvernement part a Londres et, apres la guerre, on ne sait pas quoi en faire. Il y a le référendum sur la question royale en 1949: les Flamands sont pour son retour, les Wallons contre, et il abdique apres des manifestations qui ont fait plusieurs morts, comme le roi de Syldavie, des 1939, était pret a le faire pour éviter un bain de sang. Apres la guerre, Léopold III est resté des années en Suisse. Hergé dessine dans l’Affaire Tournesol la maison qu’il habitait, au bord du lac de Geneve, mais, par un lapsus malheureux, il en fait l’ambassade bordure.

    Il y a un jeu des métaphores dans le Sceptre d’Ottokar qu’on pourrait relier au fameux livre d’Ernst Kantorowicz sur les Deux Corps du roi. Des fondements imaginaires de la monarchie a partir du Christ, a la fois Dieu et homme, qui fait que le roi est roi et Roi, un homme faillible et une figure qui incarne toute une Histoire. Le sceptre rattache le Roi a bien autre chose qu’a lui-meme. Il y a autour de lui une ambiguïté, une duplicité, comme le montre aussi dans l’album l’aventure des freres jumeaux Halambique. Milou, a la fin, quand Tintin a laissé tomber le sceptre sans s’en apercevoir, hésite entre un os et ce sceptre. Tout enfant comprend. C’est une force de Hergé de pouvoir passer de Kantorowicz a un os sans rupture et sans ridicule. Il a mis en place toute une mythologie pour arriver a l’image symbolique d’un chien sur une route qui trouve un os et un sceptre et juge le sceptre plus désirable.

    Syldavie et Bordurie vont-elles toujours de pair ?
    Autant, dans le Sceptre d’Ottokar, la Syldavie est décrite précisément, autant la Bordurie n’existe qu’en tant que menace. L’attachement a l’égard de la Syldavie va décroître dans Objectif lune, et encore plus dans l’Affaire Tournesol, où Bordures et Syldaves sont mis sur le meme plan. Sans invraisemblance, il n’est d’ailleurs plus question de roi. Léopold III ayant abdiqué, et son absence scandaleuse étant indicible aux yeux d’Hergé, il n’y a plus de roi de Syldavie et on ne peut meme plus y faire allusion, c’est un tabou majeur. Il n’est meme pas la pour le départ de la fusée lunaire que ce pays de 642 000 habitants parvient a faire décoller.

    Il y a aussi une frontiere linguistique entre Syldaves et Bordures. La langue syldave est tres proche du marolien, patois bruxellois que parlait la grand-mere maternelle d’Hergé. La devise du pays, “Eih bennek, eih blavek!”, que Hergé traduit “Qui s’y frotte s’y pique”, se traduirait plutôt, a partir d’un marolien approximatif “J’y suis, j’y reste”, ce qui ne manque pas de saveur eu égard a l’abdication. Il y a dans la langue bordure une idée magnifique qu’aucune puissance totalitaire n’est parvenue a mettre en oeuvre : le parti moustachiste a dû créer un accent en forme des moustaches de Pledsky-Glasz, qu’on voit sur les enseignes des magasins et les plaques des voitures. Il y a un texte de Staline sur le marxisme et les problemes de linguistique, mais j’ai peur qu’Hergé n’ait pas été au courant.

    Dans Objectif lune, et c’est encore plus net dans l’Affaire Tournesol, la Bordurie est clairement passée dans le bloc de l’Est alors que la Syldavie est occidentale. Quand les Bordures pensent s’etre emparés de l’arme de Tournesol, ils montrent sur un écran de télévision qu’ils ont la capacité de détruire New York, meme si ce n’est qu’une maquette, dans un épisode qui annonce d’une certaine façon le 11-Septembre. Toute l’aventure de l’Affaire Tournesol est de franchir une frontiere et de la faire repasser aux microfilms qui n’ont en vérité jamais quitté Moulinsart. Hergé a la capacité extraordinaire a incarner les métaphores, qui explique pourquoi il peut parler aux enfants de problemes si compliqués et contemporains. Si le sceptre manque, il faut abdiquer. Plus de sceptre, plus de roi. Il arrive aussi a l’incarner graphiquement, comme le fait Hitchcock dans ses films, notamment dans le Rideau déchiré, qui est postérieur, pour ce qui concerne une frontiere. A priori, c’est une notion abstraite, pas plus glamour pour les enfants que la sigillographie, cette étude des sceaux dont le professeur Halambique entretient Tintin au début du Sceptre d’Ottokar. A la fin de l’album, pour éviter que le sceptre ne tombe dans les mains bordures, Tintin n’a d’autre solution que de sauter du haut des rochers sur l’homme qui le détient pour l’empecher de franchir la frontiere. Dans l’Affaire Tournesol, quand il faut pour Tintin, Haddock et Tournesol franchir la frontiere dans l’autre sens pour revenir en Syldavie, il y a une idée splendide pour l’incarner: leur char défonce le bureau de douanes, lui-meme endroit le moins défendu.
    http://www.liberation.fr/cahier-special/010157997-une-metaphore-de-la-belgique

    #1531 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Our Worldwide Comic Expo is booming, and on of the first countries well represneted is Romania.
    Now, we are trying to have the call published in the greatest amount possible (there are already 10)
    Here, the already published ‘calls’

    English
    http://downthetubes .ning.com/ profiles/ blogs/convention -in-south- america

    German
    http://www.splashco mics.de/php/ aktuelles/ news/21938

    Castellano
    http://www.comiquea ndo.com.ar/ agenda_argenta_ detalle.php? id=556

    Catalá
    http://neoramaquadr inhos.blogspot. com/2009/ 02/enviin- tot-tipus- de-comics- coxias-de. html

    Galego
    http://www.culturag alega.org/ noticia.php? id=13983

    Italiano
    http://www.fanzinei taliane.it/ index.php? lng=it&mod=notizie&pg=pagina&notizia=1229510029&c=2

    Polish
    http://komiks.nast.pl/nowosci/8873/Coxias-de-Caxias/

    Serbian
    http://neorama2.blogspot.com/2009/02/marko-ajdaric-koji-je-urednik-sajta.html
    French

    Marko Ajdarić, éditeur de Neorama dos Quadrinhos, la plus grande newsletter sur le neuvieme art au monde (http://www.neorama.com.br/ ) a dejá organisé l’éxpo du Bresil au festival d’Amadora (Portugal) et réalisé une expo de trois pays (Argentine, Espagne et Italie), au Brésil, la Mostra Trinacional da Nona Arte.

    Marko Ajdarić a commencé, en novembre 2008, le Coxias de Caxias, une espece de show-room des bandes dessinées a Caxias do Sul, la deuxieme ville de Rio Grande do Sul, dans le sud du Brésil. Des mars, Le Coxias sera mensuel. Pour les prochaines éditions, nous avons déja publications avec travails de 85 artistes de BD du Brésil.

    Mais c’est dans le cadre mondiale que Marko a rencontré plus de support: nombreux maisons éditrices et artistes ont dit oui a l’appel pour envoyer ses oeuvres. Oui! c’est une expo de magasins, livres, albuns, fanzines.. nous considérons que c’est la meilleure façon de populariser le 9e Art: mettre les gens en contact direct avec une bonne bande dessinée…). Ainsi, il a décidé de créer une expo mondiale, avec publications de tout le monde, sélectionnés pour offrir aux visiteurs un apperçu sur le développement du 9eme Art dans tout le monde.

    Maintenant, il travail avec le but d’avoir des oeuvres qui representent l’état d’art de plus de 50 pays, de tous les continents. Cette expo sera présentée dans – au moins – 7 villes du Brésil. Des festivals dans autres pays ont déja été contactés, et probablement l’exposition sera montrée tres loin de sa place d’origine.

    L’intention est de présenter les différentes possibilités de la BD comme moyen d’expression et d’art. Notre expo dans le monde entire comprend déja des publications de bandes dessinées signées par des artistes comme Stan Sakai, Guy Delisle, Marcel Rujiters, Tony Millionaire, Maaike Hartjes, Jordan Crane, Fábio Moon et Gabriel Bá, Scott Mc Cloud, Frédéric Boilet, Joe Sacco, David Lloyd, Miguelanxo Prado, Gradimir Smudja, Carlos Nine, Aleksandar Zograf, Ruben Sosa, David B., Carlos Trillo, Boilet, Nick Abadzis, Hermann, Max Andersson, Jeff Smith, David Mazzucchelli…

    Dans le chapitre des oeuvres sur la BD, nous comptons avec magasins comme IJOCA et The Comics Journal, et livres des auteurs comme Thierry Groensteen, Dez Skinn, Bob Andelman, Craig Yoe et Guglielmo Nigro. Donc, idez-nous a trouver les bons lecteurs pour les bonnes bandes dessinées: envoyez-nous vos publications. Meme si tu n’est pas un artiste ‘connu’, c’est la qualité qui nous fera volontiers de diffuser votre oeuvre. Des artistes ‘inconnus’ merveilleux nous sont arrivés déja de pays comme la Roumanie, et l’Uruguay, et seront presentes dans l’expo mondiale.

    L’effort va plus loin: maintenant, on essaie d’avoir appui pour faire des petits films, pour chaque oeuvre sélectionée.

    Pour ne faire pas de confusion: Pour le Coxias de Caxias, tout ce que nous arrive est exposé (sauf les hentais), mais pour l’exposition mondiale, il y en a, bien sur, une sélection.

    Pour contacter Marko Ajdarić: MSN Skype: markoajdaric e-mail
    Marko

    Done!
    The Romanian version is here:
    http://dreamworld.syndicart.net/forum/viewtopic.php?t=42&start=15

    #1532 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    In aceasta saptamana

    Os passos necessários para realizar um evento como o Coxias de Caxias / Mostra Mundial de Quadrinhos trazem tropeços, mas muitas alegrias adicionais as previstas. No mundo da Nona Arte, a Romenia é algo mais conhecida pelos concursos para cartunistas e pelo protagonismo de Dodo Nita, que nao é quadrinhista, nem cartunista… Nita tinha conseguido fazer o nome da Romenia ser frequentemente visto na cena européia por seus artigos e por realizar festivais de quadrinhos que divulgam, prioritariamente, os quadrinhos de expressao franco-belga.

    Uma etapa superior da difusao da nossa arte é a multiplicaçao das publicaçoes especializadas, e o reconhecimento dos artistas além-fronteiras. Nesta semana, acontece o 2e Coxias de Caxias, no sábado, a partir de 9 da manha. Nele, teremos a presença de duas publicaçoes romenas que eram as mais conhecidas, pelo menos de nome: a Carusel, onde desponta Sandu Florea, desenhista de inúmeros gibis pela Marvel e a Hardcomics, publicaçao que reúne alguns dos expoentes dos quadrinhos independentes europeus, com temática hard, ou seja, pra lá de sensual.

    O ilustrador Roman Tolici já é, a nosso juízo, o ponto alto da Hardcomics 7, o número que vamos expor, que traz 31 artistas. Tolici ali comparece com uma HQ muda sobre a relaçao entre homens e mulheres. A HQ de Tolici na Hardcomics é especialmente boa como construçao narrativa. Mas, para sorte nossa, o editor da Hardcomics – o sérbio Miloš Jovanović – também dirige uma outra publicaçao alternativa, a Aooleu, de distribuiçao gratuita.

    Pois foi na Aooleu que vimos estas duas páginas de Tolici que dividimos com voce, leitor: uma ‘campanha’ na qual várias personalidades doaram suas barbas e bigodes para colaborar com os ‘pobres’ presidentes de corporaçoes do mundo encantado que ruiu com as bolsas americanas.

    A nossa mostra de rua acontece exatamente no mesmo mes em que Tolici está tendo direito a uma mostra ‘tradicional’ em Berlim, na Alemanha.

    Na próxima semana, apresentaremos um quadrinhista de Caxias do Sul, e seu personagem medieval.

    http://br.groups.yahoo.com/group/agendacaxias/message/343

    #1533 Răspunde
    _Maxim
    Participant
    #1534 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Paul Gillon, la référence de la BD de science-fiction

    Paul Gillon s’intéresse a mille choses et c’est un peu par hasard qu’il fait carriere dans la bande dessinée. Il travaille pour plusieurs médias et touche a la BD érotique dans L’Echo des savanes avec La survivante et Jehanne. Mais c’est la science-fiction qui l’attire le plus, il invente donc la série Les Naufragés du temps avec Jean-Claude Forest. Il est le lauréat du Grand Prix de la ville d’Angouleme en 1982 et cette année fait partie de la sélection patrimoine du Festival. Rencontre.

    Este interesat de o suma de lucruri si a ajuns din intamplare la BD. Lucreaza pentru mai multe media si se apropie de BD erotica in L’Echo des savanes cu Urmatoarea si Jehanne. Dar cel mai mjult il atrage S-F-ul si inventeaza seria Naufragiatii timpului cu Jean-Claude Forest. Este laureatul Marelui Premiu al orasului Angouleme in 1982 iar acest an face parte din selectia patrimoniu a Festivalului. Intalnire cu el.

    Vous faites partie de la sélection patrimoine du Festival d’Angouleme. Que cela représente-t-il pour vous?
    C’est pour moi la reconnaissance confirmée d’un long, tres long travail.
    Este pentru mine o recunoastere confirmata a unei indelungate, foarte indelungate munci.
    Comment est née cette série?
    En 1964, mon ami Jean-Claude Forest m’a appelé au téléphone dans ma maison de la Drome. Il avait la possibilité de créer avec Remo Forlani un journal de bandes dessinées tres audacieux a l’époque, chouchou. Sachant mon ambition de dessiner de la science-fiction, il avait demandé a un auteur reconnu de me soumettre les premieres pages d’une histoire de S.F. que j’ai refusées. Les délais de parution étant extremement courts, nous avons convenu d’échanger quelques idées et de les rassembler pour tenter d’en tirer un récit cohérent. C’est l’origine d’un long voyage dans le temps puisque Les Naufragés du Temps ne paraîtront en définitive dans France-Soir qu’en 1974.
    In 1964, amicul Jean-Claude Forest mi-a telefonat la mine in Drome. Exista posibilitatea de a crea cu Remo Forlani o revista de benzi desenate foarte indrazneata in acea vreme. Cunoscand ambitia mea de a desena SF, ceruse unui autor recunoscut sa-mi trimita primele pagini ale unei povesti, pe care le-am refuzat. Termenele fiind foarete scurte, am cazu de acord sa schimbam unele idei si sa le adunam pentru a incerca sa scoate, o povestire coerenta. Este inceputul unei lungi calatorii in timp fiindca Naufragiatii Timpului nu va aparea decat in France-Soir abia in 1974.
    Pourquoi avoir choisi l’univers de la science-fiction?
    La science-fiction libere totalement les normes aussi bien graphiques qu’imaginatives.
    S-F-ul elibereaza normele atat grafice cat si imaginative.
    Que pensez-vous du monde de la bande dessinée aujourd’hui?
    Tout le monde fait de la bande dessinée, c’est un vrai foutoir. Mais cela a l’avantage de faire surgir de l’inattendu et de vrais talents hors normes. Tant pis, tant mieux!
    Toata lumea face banda desenata, intr-o mare brambureala. Din care poate rasari ceva nou si talente adevarate si innoitoare. Cu atat mai rau, cu atat mai bine!
    Quels sont vos influences, les auteurs que vous admirez?
    Harold Foster, Milton Caniff, Alex Raymond (quoique son Flash Gordon releve davantage de l’heroic-fantaisy que de la Science-Fiction) et beaucoup, beaucoup d’autres dont Rene Giffey, Geo Mac Manus, Alain Saint-Ogan, Raymond Poivet, Franquin, Bilal, Moebius, Schulz, Loisel, Peelaert, Bill Watterson, etc…etc…

    http://www.bedeo.fr/index.php/bedeo/Data/Evenement-BD/Les-entretiens-Bedeo/Paul-Gillon-la-reference-de-la-BD-de-science-fiction-65909/(offset)/0

    Vittorio Giardino, entre Histoire et bande dessinée

    Vittorio Giardino n’est pas tombé dans le monde de la BD quant il était petit. Il a d’abord été ingénieur, pendant 10 ans, avant de réaliser que sa place était ailleurs. Depuis 1978, il n’a plus quitté la bande dessinée. Il crée sa premiere série avec le détective Sam Pezzo en 1979, puis invente le personnage de Max Fridman, un espion juif français, qui jouit encore aujourd’hui d’un franc succes puisque le tome 5 de Max Fridman fait partie de la sélection officielle du Festival d’Angouleme. Giardino est un passionné d’Histoire, un passionné tout court.
    N-a cazut in lumea BD cand era mic. A fost inginer timp de 10 ani, inainte de a realiza ca locul lui era in alta parte. Din 1978, n-a mai parasit banda desenata. Prima serie cu detectivul Sam Pezzo o realizeaza in 1979, apoi inventeaza personajul Max Fridman, un spion evreu francez, care se bucura si astazi de succes dat fiind ca volumul 5 face parte din selectia oficiala a Festivalului de la Angouleme. Giardino este pasionat de istorie, un pasionat si-atat.
    Vous faites partie de la sélection officielle du festival d’Angouleme, que cela représente-t-il pour vous?
    Un grand honneur et une grande satisfaction.
    O mare onoare si o mare satisfactie.
    Quelle part d’autobiographie peut-on trouver dans vos bandes dessinées?
    Il y a toujours un peu de moi et de ma vie dans mes livres, mais d’une maniere qu’on ne voit pas facilement. Mes expériences personnelles sont cachées dans des petits détails, éparpillées un peu partout, a tel point que seulement ma famille et mes amis intimes peuvent les reconnaître.
    Exista oriunde o parte din mine si din viata mea in cartile mele, dar intr-un mod prin care nu se vede asa usor asta. Experientele mele personale sunt ascunde in mici detalii, raspandite mai peste tot, astfel incat doar familia si prietenii apropiati pot sa le recunoasca.
    Comment définiriez-vous votre trait?
    Mon trait est tres instinctif (malgré les apparences) parce que je suis completement autodidacte. Normalement en Italie je suis considéré comme le plus belge des dessinateurs italiens, donc j’appartiens a la “ligne claire”mais peut-etre plus Hiroshige que Hergé. Je dirais plutôt a la recherche de la précision que de l’effet.
    Linia mea este foarte instinctiva (in ciuda aparentelor) pentru ca sunt complet autodidact. De obicei in Italia sunt considerat drept cel mai belgian dintre desinatorii italieni, deci apartin “liniei clare” dar poate mai aproape de Hiroshige decat de Herge. As zice ca mai mult pe partea cautarii si preciziei decat pe cea a efectului.
    Quelles sont vos influences?
    Mes influences sont soit littéraires soit cinématographiques, au moins autant que celles de la BD et tellement nombreuses que la liste serait trop longue.
    Influentele mele sunt si literare si cinematografice, cel putin tot atata cat cele din BD si atat de numeraose incat lista ar fi prea lunga.
    Et vos projets?
    J’ai beaucoup de synopsis pour tellement d’albums que je ne réussirai jamais a les réaliser tous. Mais je préfere ça, mieux vaut trop d’idées que trop peu, je crois.
    Am multe sinopsisuri pentru atatea albume ca nu voi ajunge sa le realizez pe toate. Dar imi place asa, mai bine mai multe idei decat prea putine, cred.
    Interview réalisée par Adeline Grosjean avec l’aimable collaboration des éditions Glénat.
    http://www.bedeo.fr/index.php/bedeo/Data/Evenement-BD/Les-entretiens-Bedeo/Vittorio-Giardino-entre-Histoire-et-bande-dessinee-65910/(offset)/0

    #1535 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Activitatea “mondiala” a lui Marko Ajdaric primeste o recunoastere …internationala:)
    http://www.actuabd.com/Coxias-de-Caxias-Montrer-la-bande-dessinee-mondiale
    ca si BeDeaua romaneasca:

    #1536 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    (in fotografia de mai suis, pe etajera se afla si CARUSELul nostru 8) )

    A arata lumii banda desenata mondiala, aceasta este ambitia lui Marko Ajdaric, bine cunoscut specialistilor pentru fluxul de informatii in limba portugheza despre BD, Neorama dos Quadrinhos.

    Pentru aceazta, el a creeat o expozitie itinerara care se plimba din oras in oras, cu complicitatea universitatilor si municipalitatilor, incepand cu Brazilia, unde a marcat 11 date din ianuarie: sapte orase si patru festivaluri. Organizatorii au in vedere prelungirea experientei in patru tari cu destinatii uneori surprinzatoare: Slovenia, Romania, Chile, Uruguay…
    Dar turneul se concentreaza deocamdata pe Brazilia, unul din polii majori ai cresterii mondiale si evident cel mai bun laborator pentru a porni aceasta experienta, caci in afara celro trei mari orase principale, cea de-a 9-a arta este putin cunoscuta de public.

    Un dispozitiv simplu
    De cele mai multe ori se arata lucrari sau fisiere PDF (obtinute de la editori) consultabile pe ecran, dispuse pe mese in forma de U cu panouri explicative. Albume dar si reviste, chiar si fanzine, in toate limbile lumii dar evident, pe cat posibil, principal in portugheza.
    Patru ore de conferinte insotesc acest dispozitiv simplu: ele se refera mai intati la Banda Desenata din America Latina si in Brazilia, apoi din SUA si Canada, Europa (Italia si Franta mai ales) si bineinteles Asia, care a ajuns de neocolit, chiar si in America de Sud.
    Printre autorii expusi, in dezordine si nelimitativ: Guy Delisle, Marcel Ruijters, Tony Millionaire, Scott McCloud, Joe Sacco, David Lloyd, Miguelanxo Prado, Carlos Nine, Aleksandar Zograf, Ruben Sosa, David B., Carlos Trillo, Boilet, Nick Abadzis, Hermann, Max Andersson, Miriam Katin, Rutu Modan, Shaun Tan, Milo Manara, Jacques Martin, Neil Gaiman, Alan Moore, Miguelanxo Prado, Art Spiegelman, tatsumi,…
    Cum vedeti, o alegere eclectica care nu indeparteaza nicio tendinta. Promotorul Marko Ajdaric isi explica alegerea: ” Voiam ca vizitatorii sa descopere bogatia si diversitatea acestui mediu, sa-si spuna: aha, banda desenata e si asta!”
    Trebuie sa-i salutam pe acesti “misioanri ai celei de-a 9 arte” cu atat mai mult cu cat marii autori clasici (McCay, Tezuka, Kirby, Hergé, Jacobs, Franquin, Morris…) sunt mai putin cunoscuti decat operele lor.
    Didier Pasamonik (L’Agence BD)

    #1537 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    Thierry Groensteen: La bande dessinée, son histoire et ses maîtres
    (Skira Flammarion 2009)

    Le petit catalogue du musée de la bande dessinée

    Depuis juin 2009, la ville d’Angouleme a un nouveau musée de la bande dessinée, fraîchement installé dans les anciens chais de la cité, au bord de la Charente. Pour l’occasion, il fallait un catalogue officiel, un livre de référence, et c’est chose faite avec ce pavé aussi passionnant dans ses textes que riche dans son iconographie. Sur plus de 400 pages, alternant reproductions soignées de planches originales (toutes issues de la collection du musée) et textes érudits (signés Thiery Groensteen, le spécialiste depuis longtemps de la question), c’est a un beau voyage que nous convie ce livre, et une belle invitation a venir visiter ce nouveau lieu entierement dédié au Neuvieme Art.

    Le catalogue se compose de quatre parties distinctes. La premiere est une histoire de la bande dessinée franco-belge. Les spécialistes retrouveront la un texte déja publié, a quelques corrections et développements pres, a l’occasion d’un ouvrage autour de l’ancien musée de la bande dessinée (Astérix, Barbarella & Cie, Somogy/CNBDI, 2000). Groensteen ne s’encombre pas des peintures rupestres ou des parchemins médiévaux pour fixer la date de naissance de la bande dessinée. Il en vient directement a Rodolphe Töpffer et ses “histoires en estampes”, et déroule ensuite, méticuleusement, le fil de l’histoire: Caran d’Ache, Christophe, Forton… Groensteen fait l’inventaire des publications et des éditeurs, ne séparant ainsi jamais la planche de son contenant, étudiant les aléas d’un milieu en meme temps que la carriere de différents auteurs. La loi de 1949 sur les littératures pour la jeunesse est ainsi mise en lumiere, puis vient le temps — déja! — d’un nouveau souffle, des Gotlib, Mœbius et autres publications plus “subversives”. Enfin, c’est l’âge des grands groupes et des éditions alternatives, de la fin des magazines et du début des blogs, des nouveaux auteurs et des perspectives d’avenir. L’histoire est longue mais passionnante, et surtout elle met en lumiere une quantité d’artistes extraordinaires et de planches admirables a contempler.

    La deuxieme partie est un pendant a la premiere: Groensteen traverse l’océan et raconte cette fois les comics et autres funnies. Tout comme il avait fait l’inventaire des publications illustrées françaises, l’historien s’attache a montrer comment la bande dessinée a d’abord timidement fait son entrée dans les grand quotidiens américains, avant d’envahir des suppléments entier pour finalement parvenir aux comics books traditionnels. Un aspect a la fois célebre et méconnu de la presse américaine est mis en évidence, celui des syndicates. La bande dessinée américaine est pleine de mondes merveilleux, d’enfants malicieux et de strips en tous genres. Il semble qu’ici l’image soit partout, quotidienne (meme le dimanche), multiple, débridée et l’on appréhende bien l’émergence d’une véritable culture de la case. Pour ce versant du monde, il y a de plus un genre, populaire entre tous, qu’il ne fallait pas omettre: le super héros est partout dans ces pages et ça n’est que justice. Au-dela de la simple étude historique, Groensteen s’attache a mettre en évidence les grandes stars du genre, scrutant les caractéristiques stylistiques qui font la signature de chaque auteur: Jack Kirby ou John Buscema mais aussi l’élégant Steve Dikto, le dynamique Jim Steranko ou, plus pres de nous, l’halluciné Bill Sienkiewicz. Ici aussi, les planches originales sont publiées, débarrassées de leurs couleurs, apparaissant dans toute leur brutalité encrée, leur nudité impériale. Avec les années 60, c’est aussi l’émergence d’une culture bis, celle de la littérature underground, de Crumb et de Shelton. Plus tard enfin, apres l’émergence du graphic novel, des travaux de Will Eisner ou d’Art Spiegelman, c’est le temps des nouveaux talents imparables et inclassables (Chris Ware, Alan Moore…), et de toute une vague d’auteurs oscillant entre récits autobiographiques et histoires extravagantes.

    Dans ces deux grandes parties, les textes de Thierry Groensteen, loin de se contenter d’un froid décompte historique, multiplient les approches esthétiques, décrivant en deux ou trois phrases le style d’un auteur et sa spécificité, puis son influence dans le monde de la bande dessinée. Peu a peu, c’est tout un territoire qui est défriché, découvert, les mauvaises herbes mises de côtés, les beaux spécimens mis en valeur.

    Apres ces deux morceaux de choix, qui font déja de ce livre une référence, Groensteen choisit de s’arreter encore un peu plus sur les trésors du musée et, a travers une sélection de planches, il met en lumiere des grands artistes de la bande qu’il range dans quatre familles: la famille “gros nez”, les dessinateurs réalistes, les artistes de la ligne claire et enfin les artisans du clair-obscur.

    Enfin, plus anecdotique mais s’inscrivant bien dans une démarche pédagogique plus générale, la derniere partie revient sur le processus de création d’une bande dessinée. a travers esquisses, tapuscrits et autres planches colorées, l’auteur décrit les différentes étapes qui menent de l’idée a la planche finale. Ici encore, les images que possede le musée servent d’exemples idéaux a la démonstration.

    Pour etre tout a fait complet, signalons que ce livre est aussi accompagné de son petit frere, vers lequel se tourneront les budgets plus serrés ou les moins passionnés: Le petit catalogue du musée de la bande dessinée est un bel album lui aussi rempli a ras bord de reproductions de planches, le tout rassemblé dans un drôle de tri qui fait caramboler les auteurs et les époques, créant ainsi de drôles de rencontres: Trondheim et Herriman, Goossens et Hergé, Schulz et Killofer. Le tout rendant compte une fois de plus de la grande richesse de cet art. Apres le sérieux compte-rendu historique du catalogue, cet ouvrage ressemble plus a un joyeux bazar organisé. Les deux livres, au bout du compte, sont d’insurpassables déclarations de passion faites a la bande dessinée. (Alexis Laballery)

    De acelasi autor, Thierry Groensteen:
    Un objet culturel non identifié
    http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=16&srid=48&ida=7756
    Les Musées imaginaires de la bande dessinée
    http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=16&srid=48&ida=4005
    La Bande dessinée, mode d’emploi
    http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=16&srid=48&ida=8925

    #1538 Răspunde
    _Maxim
    Participant

    LES CORRESPONDANCES DE PIERRE CHRISTIN – Intégrale
    Dessinateur: collectif – Scénariste: Pierre Christin – Editeur: Dargaud – Prix: 39 euros.

    Publiées a l’origine dans un format a l’italienne, “Les Correspondances” reviennent dans un épais album en grand format de 160 pages. L’objectif de Christin reste le meme: “Donner a des graphistes modernes un programme narratif qu’ils vont passer au filtre de leur propre sensibilité” a partir de ses écrits, de ses photos, de ses documents… Concretement, le scénariste qui a travaillé avec les plus grands confiait de la matiere aux dessinateurs qui l’illustraient a leur maniere. Christin revenait ensuite lui-meme dessus et finalisait son court récit.
    Pour cette intégrale, la maquette a toutefois été revue, certains textes coupés ou complétés: les récits sur Tchernobyl et la Ve République ont par exemple été actualisé, tout comme ainsi que celui intitulé “Adieu, reve américain?” dont le point d’interrogation a été rajouté du fait de l’élection porteuse d’espoir d’Obama. Par ailleurs, les dessinateurs des albums d’origine – Bilal, Cabanes, Jean-Claude Mézieres, Jean-Claude Denis, Jacques Ferrandez, Alexis Lemoine notamment – ont été rejoints par Prado, Juanjo Guarnido, André Juillard et Annie Goetzinger. Les illustrations sont superbes et tres bien mises en valeur.
    Chez les cheiks, les cow-boys du reve américain ou via les voitures cubaines ou les trains, “Les Correspondances” nous emmenent donc en voyage, que ce soit a l’autre bout du monde ou tout simplement a travers les coins oubliés de la Petite Couronne parisienne en train de fondre sous l’urbanisation!

    Initial in format italian, “Corespondetele” sunt republicate intr-un album gros de 160 de pagini. Obiectivul lui Christin ramane acelasi: “A da unor grafisti moderni un program narativ pe care sa-l treaca prin filtrul propriei sensibilitati” plecand de la scrierile lui, dela fotografiile lui, de la doumentele lui… Concret, scenaristul care a lucrat cu cei mai mari oferea materia desenatorilor, care-o ilustrau in maniera lor . Christin revenea apoi si finisa povestirea.
    Pentru aceasta integrala, machete a fost revazuta, unele texte scurtate sau completate: povestirile despre Cernobil si cea de-a V-a Repblica au fost actualizate, precum si cel intitulat “Adio, vis american?”, la care a fost adaugat semnul intrebarii ca urmare a alegerii pline de sperante a lui Obama.
    Pe de alta parte, pe langa desenatorii albumelor – Bilal, Cabanes, Jean-Claude Mézieres, Jean-Claude Denis, Jacques Ferrandez, Alexis Lemoine cu deosebire – au aparut si Prado, Juanjo Guarnido, André Juillard si Annie Goetzinger…
    La seici, cow-boys ai visului American sau cu masinile cubaneze sau trenuri, “Corespondentele” ne iau la drum, fie la capatul lumii sau pur si simplu prin locurile uitate… din oras in curs disparitie in fata urbanizarii!

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